ULYSSE GAME conserve les atouts de ses ancêtres SICI et SICIBEL, à savoir :
• son activation reste celle de la réalité économique d'un pays;
• les principales grandeurs économiques sont négociées et les préférences des producteurs et/ou consommateurs et décisions de politique économique résultent de l'appréciation des acteurs;
• les fonctions de production et de consommation, les politiques fiscale et budgétaire, les relations bancaires ... sont inspirées de la théorie économique et constituent des contraintes pour les joueurs;
• il entre dans la catégorie des jeux dits "ouverts"; en d'autres termes, les animateurs ne disposent pas d'un schéma préalable de déroulement du jeu que les joueurs devraient retrouver en "jouant bien".
Ainsi, le PNB, le taux de chômage, le taux d'inflation, ... sont autant de variables dont on ne peut prévoir a priori l'évolution.
Mais ULYSSE GAME innove à de multiples points de vue par rapport aux jeux SICI et SICIBEL.
Ces innovations résultent, en premier lieu, de l'apport du traitement informatique pouvant éliminer les principales faiblesses des jeux précédents et, d'autre part, autorise l'introduction d'une plus grande complexité sans entraver les fonctions de négociations et d'anticipation des acteurs, ce qui constitue un apport pédagogique majeur.
1) Les calculs résultant des décisions des acteurs seront forcément exacts et donc les résultats indiscutables. Une faiblesse des jeux SICI et SICIBEL était liée aux erreurs de calculs; si le jeu était conçu pour que celles-ci ne le bloquent pas, il pouvait s'ensuivre des résultats faussés.
2) Une fois que les paramètres et les décisions sont introduits, l'ordinateur pourra communiquer très rapidement tous les résultats propres à chaque équipe ainsi que ceux relatifs à l'évolution générale de l'économie. Les jeux SICI et SICIBEL permettaient au mieux de simuler six périodes en trois jours. Avec ULYSSE GAME, on peut espérer pouvoir jouer quinze à vingt périodes dans le même temps et, dès lors, faire clairement apparaître les cycles conjoncturels dont on apercevait seulement l'amorce dans les anciens jeux.
3) Par ailleurs, partant de l'hypothèse que la complexité du calcul ne constitue plus un handicap, on peut introduire des formules mathématiques complexes mais rendant mieux compte de la réalité économique et il est possible d'opter pour des situations économiques de départ et des évolutions exogènes multiples. Ainsi, alors que ses ancêtres ne s'appliquaient qu'à une économie autarcique, ULYSSE GAME introduit deux pays, ce qui permet d'appréhender les relations internationales tant du point de vue du commerce que du point de vue des relations monétaires et financières. Il s'ensuit l'introduction de la concurrence, absente dans les jeux antérieurs, et la possibilité de comparer l'évolution économique de deux pays, pratiquant par exemple, des politiques différentes (solidaire, libérale, ...).
4) De plus, une série de paramètres permettent de choisir une situation initiale d'un pays développé ou sous-développé, une population stationnaire ou croissante, une incorporation du progrès technique, tant sur base de choix technologiques exogènes qu'en raison d'un processus endogène intégrant les théories les plus récentes.
5) En outre, les acteurs peuvent disposer de nombreux tableaux de résultats et sont à même de procéder à des analyses économiques destinées à mieux comprendre l'interdépendance des effets et par conséquent mieux anticiper les conséquences de leurs décisions.
6) Enfin, chaque jeu fera l'objet de mise en archive, ce qui devrait permettre a posteriori de procéder à des études économétriques du fonctionnement de l'économie, non pas sur base des données réelles de l'économie mais à partir des données simulées dans le laboratoire des compétences humaines que sera ULYSSE GAME.
Introduction, Historique, Description, Innovation,
Note
de
synthèse, Photos